AU BLASON DES ARMOIRIES Au Blason des Armoiries : héraldique, féodalité, noblesse, armoiries Vous êtes ici :Au Blason des Armoiries : blason, héraldique, noblesse, féodalité, ordres de chevalerieBlason des Armoiries » Héraldique » B » Bouleau   |    NouveautésRSS - Contact  
Héraldique : art et science du blason
 
 
Héraldique : art et science du blason
 
 
Au Blason des Armoiries : héraldique, féodalité, noblesse, armoiries Au Blason des Armoiries : héraldique, féodalité, noblesse, armoiries Au Blason des Armoiries : héraldique, féodalité, noblesse, armoiries

 

 

Bouleau

Au Blason des Armoiries
 

BOULEAU. Arbre des climats humides dont le bois est d'un blanc roux. Son écorce est d'un blanc d'argent, brillante et parfois crevassée.

Le Bouleau, arbre de futaie dont les menus brins servent à faire des balais, est nommé bezv, ou bezven en langue celtique, et bez en Bas-Breton. Du mot bès, Bouleau en patois du Gévaudan, a été formée l'expression bessedo, boulaie ou lieu planté de Bouleaux, d'où dérive le nom de la famille de Bessettes, portant six feuilles de Bouleau versées dans ses armoiries qui ont été fondues en 1250 dans celles des de Gayffier, du Gévaudan, appelés à relever le nom de Bessettes.

Depuis cette époque, la famille de Gayffier blasonne : d'azur, à la muraille d'argent, mouvante de la pointe de l'écu, maçonnée de sable de six carreaux et sommée d'un lion issant d'or ; chaque carreau chargé d'une feuille de bouleau versée de sinople.

 

à dessiner

Gayffier de Bessettes : D'azur, à la muraille d'argent, maçonnée de sable de six pièces, montant de la pointe, chargées chacune d'une feuille de bouleau renversée de sinople, et un lion issant d'or en chef. (Auvergne)
 

 

 

 

Le Bouleau est aussi l'emblème héraldique parlant des de Puel du Besset et Besset de la Valette, respectivement en Gévaudan et en Forez.

En Allemagne, le Bouleau nommé birke, figure dans les écus des familles Pirker de Pirk (Franconie) et Birkicht (Misnie), comme emblème parlant.

Cet arbre joue un rôle essentiel dans les traditions populaires de l'Europe centrale et du Nord. Les Grecs et les Latins l'ont peu connu ; et si notre ancien botaniste Mattioli attribue aussi à l'eau du Bouleau des propriétés extrêmement bienfaisantes, il me semble fort probable qu'il a tiré ces notions de quelque livre allemand. L'utilité du Bouleau chez les gens du Nord peut être seulement comparée à celle du palmier chez les Indiens.

Les proverbes russes recueillis par Dal nous apprennent que le Bouleau fait bien quatre choses : il donne la lumière au monde (avec les branches du Bouleau on fait des torches) ; il étouffe les cris (du Bouleau on tire le goudron, et on goudronne les roues des chariots) ; il guérit les malades (par l'eau, dont Mattioli nous apprend les propriétés bienfaisantes ; l'eau goudronnée est encore à la mode dans la thérapeutique moderne), et il nettoie (dans les bains russes, pour provoquer la transpiration, on se fustige tout le corps avec des branches de Bouleau). On dit aussi que le Bouleau guérit des maladies de la peau, et qu'il est le puits du peuple. Avec l'écorce du Bouleau, les paysans russes se font aussi des souliers. « Dans la petite Russie, dit Girard de Rialle, lorsque les jeunes filles vont au bois chercher des fleurs et des branches de Bouleau, elles chantent : Ne vous réjouissez pas, chênes ; ne vous réjouissez pas, chênes verts ! Les filles ne vont pas à vous ; elles vous apportent ni pâté, ni gâteau, ni omelette ! Io, io, Semik et Troitsa ! Réjouissez-vous, Bouleaux, réjouissez-vous, verts Bouleaux ! Les filles viennent à vous ; elles vous apportent pâtés, gâteaux et omelettes ! ». C'est le jour de la Pentecôte que les jeunes filles russes vont suspendre leurs couronnes aux arbres bien-aimés ; c'est le jour de la Pentecôte que les paysans russes plantent devant leurs isbas des branches de Bouleau, espèces de mais, symboles verdoyants de la belle saison qui est revenue sous la chaleur bienfaisante des langues de feu, des rayons de soleil qui viennent réveiller la terre. On a soin parfois de mettre autour du jeune Bouleau un fil, un ruban rouge, pour qu'il pousse mieux, pour éloigner de lui le mauvais oeil. Afanassieff nous parle d'un Bouleau qui montre sa reconnaissance à la jeune fille persécutée par sa marâtre sorcière, en souvenir de l'aimable attention qu'elle a eue de lier autour de lui un ruban. Dans un autre ouvrage, Afanassieff fait mention d'un Bouleau blanc qui pousse dans l'île de Becian, sur le sommet duquel on croit voir assise la mère de Dieu (Bogoraditza). Grohmann, dans ses Aberglauben ans Bohmen, nous parle d'une jeune bergère qui filait dans un bois de Bouleaux, à laquelle se présenta la Femme sauvage habillée de blanc, avec une couronne de fleurs sur la tête ; la Femme sauvage engagea la jeune fille à la danse, et la fit danser, pendant trois jours jusqu'au coucher du soleil, mais si légèrement, que l'herbe sous ses pieds ne se foulait, ne se courbait point. À la fin de la danse, toute la laine était filée, et la Femme sauvage satisfaitee remplit les poches de la petite bergère avec des feuilles de Bouleau qui se changèrent de suite en monnaie d'or. On ajoute que, si la Femme sauvage, au lieu de danser avec une jeune bergère, avait dansé avec un petit berger, elle l'aurait fait danser ou chatouillé jusqu'à la mort. Le professeur Mannhardt nous apprend les procédés employés par les paysans russes pour faire sortir le Liesehi ou génie de la forêt. On coupe, dit-il, des Bouleaux tout jeunes, on les dispose en cercle, de manière que les pointes soient tournées vers le milieu ; on entre dans le cercle, et on évoque l'esprit qui paraît de suite. On se place aussi sur une souche d'arbre coupé, le visage tourné vers l'Orient. On baisse la tête et, en regardant entre les jambes, on dit : « Oncle Lieschi, montre-toi, non pas comme un loup gris, non pas comme du feu ardent, mais semblable à moi. » Alors les feuilles du tremble se mettent en mouvement et le Lieschi se montre sous une forme humaine, et tout disposé à rendre n'importe quel service à celui qui l'a évoqué, pourvu qu'il lui promette son âme. Il est donc évident, d'après la conclusion du professeur Mannhardt lui-même, qu'en Russie, l'on suppose la présence du Lieschi, c'est-à-dire du diable des forêts, non pas seulement dans les souches des arbres, mais aussi sur les cimes des Bouleaux. Il paraît qu'au moyen-âge, en France, on conservait les branches de Bouleau comme un objet sacré. Du Cange cite le procès pour la béatification de Pierre de Luxembourg, où il est dit : « Vidit in quodam coffro secreto quasdam virgas de arbore quadam vulgariter vocata boulo. » Dans un document de l'année 1387, on parle des femmes garnies de verges de boust. Le Bouleau, pour l'estonien, est la personnification vivante de sa patrie. On raconte qu'un paysan estonien avait vu un étranger endormi sous un arbre au moment où un grand orage allait éclater. Il l'éveilla ; l'étranger reconnaissant lui dit : « Lorsque, loin de ton pays, tu éprouveras le mal du pays, tu verras un Bouleau tortu. Frappe et demande-lui : Le tortu est-il chez lui ? » Un jour, le paysan étant parti comme soldat pour la Finlande, se trouva fort triste, parce qu'il songeait à sa maison abandonnée et à ses enfants : il vit alors le Bouleau tortu, il frappa et lui demanda : « Le tortu est-il chez lui ? » Alors parut l'étranger, qui fit appeler le plus rapide de ses esprits, et lui ordonna de transporter le soldat dans son pays avec un sac rempli d'argent.

Dans le mythe, le Bouleau (consacré au dieu Thunar) représente, comme le coucou (l'oiseau de Thunar, d'lndra et de Zeus), le retour du printemps. Ce Bouleau vert, ce printemps, qui réapparaît au guerrier estonien après l'hiver, après la saison de guerre, ce Bouleau qui nous fait retrouver notre chère patrie est, en même temps, un appel à cette vie joyeuse de la nature, de laquelle le dur hiver nous avait exilés. (Pour les légendes germaniques qui concernent le Bouleau, cf. Mannhardt, Germanische Mythen et Baumkultus der Germanen.) Dans la haute Bretagne, d'après ce que M. Sédillot vient de m'apprendre, quand un enfant est faible, on prend des feuilles de Bouleau, on les met chauffer dans un four, et, quand elles sont desséchées, on les place dans le berceau de l'enfant pour lui donner de la force ». (Angelo de Gubernatis. — La Mythologie des plantes ou les légendes du règne végétal, Paris, 1882).

d'après le Dictionnaire archéologique et explicatif de la science du blason
Comte Alphonse O'Kelly de Galway — Bergerac, 1901

 

 

 

 

Au Blason des Armoiries : héraldique, féodalité, noblesse, armoiries  

Consultez aussi…

Arbre

 

 
     
Plan du site
Mises à jour
Liens
Nous contacter Contact

Identification d'un blason
Partenariats
Webmestres
Infos légales

 
 

Partenariats : Agir XIX - Annuaire de généalogie - Armorial Général - Ascendance et généalogie - Charles de Flahaut - Coaching Nantes - Co d'Eve - Histoire pour tous - Historia Nostra - Rois et Présidents - Tremplin Emploi - Devenir partenaire ?

 
     
 
 
      Copyright © Au Blason des Armoiries Tous droits réservés – 2005-2016
Certains meubles utilisés sont sous licence Wikimedia Commons