CEPS ou MENOTTES DE JUSTICE. Instrument d'arrêt du moyen-âge. Il consiste en deux fers accusant la forme de demi-anneaux enfilés à une verge métallique posée en fasce et destinés à assujettir les pieds ou les mains des prisonniers et des esclaves. On le nomme en latin compes.
Dans les Pays-Bas, ces menottes étaient les insignes de l'officier de justice nommé Écoutète (en latin scultelus). L'écoutète nommé, selon les diverses provinces et villes, Meyer, Mayer, Mayeur, Maire, Scultetus, Schout, Schouteth, Scholtis, Amman, Amptman, Baillieu, Bailli, Drossart, Prévôt, Villicus, représentait le duc ou le comte souverain près les tribunaux répressifs. Ses fonctions étaient à la fois administratives et judiciaires. Sa charge consistait à faire observer les règlements et les lois, à poursuivre les infracteurs, à convoquer les juges en tribunal, à tenir la main à l'administration régulière de la justice, enfin à remplir, auprès des juges, les fonctions essentielles de semonceur ou conjureur. (Eugène Defacqz. — Ancien Droit belgique. t. i, p. 47.)
La famille de Schouthele de Tervarent, au pays de Waës (Flandre) est la seule, à notre connaissance, qui ait adopté pour insigne héraldique et parlant, les ceps ou menottes de justice, en mémoire de la charge héréditaire d'écoutète de Waës, dont ses ancêtres ont été titulaires. d'après le Dictionnaire archéologique et explicatif de la
science du blason
Comte Alphonse O'Kelly de Galway — Bergerac, 1901
CEPS ou FERS DE PRISONNIERS. Barre de fer avec deux demi-anneaux pour contraindre les mains des prisonniers.
d'après le Vocabulaire du blason, ou l'Art héraldique mis à la portée de tous
Camille Philippe Dayre de Mailhol — Paris, 1898
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