TREILLISSÉ. Le Treillisé se figure comme le fretté, mais les pièces qui le composent sont de moindre largeur que celles de ce dernier, et paraissent plus serrées entre elles ; c'est donc un composé de cotices et de traverses, clouées aux endroits de l'entre-croisement de ces pièces ; le cloué est souvent d'un émail spécial, dans ce cas on doit le spécifier.

Bardonnenche (de) Comtes : D'argent alias d'or, au treillis de sable, clouté d'or ; au chef de sable,, chargé d'une aigle naissante, le vol éployé d'or. Devise : Tutum forti praesidium virtus. (Dauphiné)
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d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason
L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899

Ambrois (d') : D'argent, treillissé de gueules cloué d'or ; à la bande d'azur, chargée de trois fleurs-de-lys d'or, brochant sur le tout. (Dauphiné) |
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d'après le Dictionnaire héraldique
Charles de Grandmaison — Paris, 1861
TREILLISSÉ, ÉE, adject., se dit d'un écu ou d'une pièce de l'écu, chargée de dix ou douze cotices entrelacées, moitié à dextre, moitié à senestre. Il diffère du treillis, en ce que les cotices ne sont point alésées, et du fretté, en ce que ce dernier n'est composé que de six ou huit cotices. Les anciens armoristes ont cru que le Treillissé différait du fretté par les clous qui suivant eux servaient à distinguer le premier du second ; mais comme on voit, c'est par le nombre de cotices qu'ils diffèrent.
Quand le Treillissé est composé de plus de dix cotices, on l'exprime en blasonnant ; lorsqu'il a des clous à ses intersections, il est dit cloué.
de Bresnard du Jarriez, au Perche : d'argent, treillissé de gueules.
de Turgot de Brucourt, d'Estrépagny, en l'Île-de-France : d'hermine, treillissé de gueules.
de Hallé de Cerbourg, en Normandie : de gueules, treillissé d'argent.
de Broon, en la même province : d'azur, à la croix d'argent, treillissée de gueules.
d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
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