ANILLE. Meuble dit fer à moulin (1), en forme de crochets adossés et liés ensemble par le milieu, mais de sorte cependant qu'il se trouve un vide carré au centre. d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason
L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899
Geresme (de) : D'azur, à trois anilles d'or. (Brie)
|
Hudebert : De sable, à l'anille d'argent. (Normandie) (2) |
Mazille de Vaubresson (de) : De gueules, à l'anille d'argent, à la bordure engrêlée du même. (Bourgogne) (3)
|
Moulins de Rochefort (de) : D'argent, à trois anilles de sable. (Poitou)
|
Vauclerois (de) : D'argent, à l'anille de sable. (Île-de-France)
|
|
ANILLE. Ancienne forme du fer de moulin. C'est une espèce d'anneau en fer qui soutient la meule supérieure d'un moulin à farine. Elle a la forme de deux C adossés, reliés par deux petites barres.
C'était l'emblème attribué seulement aux seigneurs haut-justiciers. Il n'appartenait qu'à ceux-ci d'avoir droit de moulin banal et d'obliger tous les vassaux à y venir faire moudre, avec défense à tous les meuniers circonvoisins de venir empiéter sur leurs privilèges ; l'usage des Anilles ou fers de moulin dans les armoiries dénote une noblesse de race ou très ancienne. (Le Carpentier. — Histoire du Cambrésis, en deux volumes).
Le chroniqueur liégeois, Jacques de Hemricourt dit que les fers de moulin étaient jadis les marques les plus propres et les plus assurées pour indiquer la condition illustre de ceux qui possédaient des moulins banaux. […] d'après le Dictionnaire archéologique et explicatif de la
science du blason
Comte Alphonse O'Kelly de Galway — Bergerac, 1901
ANILLE, subst. fém., meuble de l'écu formé par
deux demi-cercles, tournés l'un à dextre, l'autre à senestre,
et liés par deux listels, qui forment un vide carré au
centre.
L'Anille est
ainsi nommée
d'un
fer dont on se servait autrefois au moyeu des roues de moulin pour les fortifier. Elles signifiaient qu'on avait droit
de moulin banal. d'après le Dictionnaire héraldique
Charles de Grandmaison — Paris, 1861
d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
Note de la rédaction :
1- Selon les auteurs, une ANILLE est soit un fer de moulin, soit une sorte d'agrafe destinée à renforcer la solidité des murs.
À défaut d'indication, il est donc difficile de savoir quelle ANILLE figure dans le blason d'une famille donnée.
Comme fer de moulin, l'anille a la forme de deux C adossés, reliés par deux petites barres, laissant entre eux un vide carré où est visible le champ de l'écu.
Comme agrafe pour éviter l'écartement des murs, elle a la forme de deux C adossés accolés. Elle est appelée ici anille à l'antique.
2- Henri Jougla de Morénas donne d'argent, à l'anille de sable ; d'autres auteurs donnent de sable, à l'anille d'argent ! Un doute existe !
3- Ce blason figure dans l'Armorial du pays de Tournus de Jean Martin et Jacques Meurgey de Turpigny.
Traductions : |
|
|
|
|
|
anille |
|
fero di muro |
|
millrind or fer de moline |
|
muuranker |
|
Maueranker |
|
|
|
anilla |
|
|
|