COLONNE. On donne généralement à ce meuble la proportion toscane ; on doit en blasonner le chapiteau, la base, le socle, quand ces parties ont un autre émail que celui du fût.
d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason
L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899
des Pilliers : De gueules, à trois colonnes d'argent. (Lorraine)
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Hauvel d'Heudreville : D'azur, à la colonne d'hermine. (Normandie)
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Inguimbert (d') : D'azur, à quatre colonnes rangées d'or ; au chef cousu de gueules, chargé de deux étoiles du même. Couronne de marquis. Supports : Deux lions. Cimier : Un lion issant et tenant cette légende : Firmantur ab astris. (Provence, Autriche)
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Lyonne de Claveson (de) alias Lionne Marquis, 1658. Maison éteinte en 1731 : D'argent, à la colonne d'azur, le chapiteau et la base d'or ; au chef du second, chargé d'un lion léopardé du troisième. (Dauphiné)
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COLONNE. Membre d'architecture de l'ordre toscan. C'est un fût reposant sur un socle carré et sommé d'un chapiteau sans ornements. Sa hauteur est de sept fois son diamètre.
La Colonne symbolise la fermeté et la stabilité.
Quelques auteurs ont pris la colonne des armoiries néerlandaises pour un objet spécial qu'ils ont appelé zuil ou double roc d'échiquier, tandis que le nom même de zuil est la traduction de Colonne, symbole parlant des Van Zuylen. d'après le Dictionnaire archéologique et explicatif de la
science du blason
Comte Alphonse O'Kelly de Galway — Bergerac, 1901
COLONNES. On en trouve de tous les ordres d'architecture, de sorte qu'une indication précise est nécessaire. Celles dont la forme n'est pas décrite sont de l'ordre toscan. On blasonne le chapiteau, la base et le socle de la colonne séparément lorsqu'ils sont d'un autre émail que le fût. d'après le Vocabulaire du blason, ou l'Art héraldique mis à la portée de tous
Camille Philippe Dayre de Mailhol — Paris, 1898
COLONNE,
subst. fém. Meuble
qui représente
une Colonne d'architecture ;
sa proportion, dans l'écu,
est de sept diamètres de hauteur elle
est posée sur un socle ou soubassement d'un
diamètre,
ce qui lui donne en tout huit diamètres de haut.
On ne nomme, en blasonnant,
le chapiteau, la base et le socle, que lorsqu'ils
sont d'un autre émail que
le fût. Voyez Embâtonnée.
Lorsqu'il y a un chef dans l'écu,
ou quelque meuble à la place du chef, la Colonne n'a
que sept diamètres, y compris le socle.
Quand il y a dans l'écu deux, trois ou quatre
colonnes sur le même rang, elles conservent leur
hauteur ordinaire ; mais lorsqu'il y a trois colonnes
qui ne sont point rangées, elles n'ont chacune
que cinq diamètres de haut.
La Colonne est l'emblème
de la solidité et
de la fermeté ; elle peut avoir été prise
par quelques maisons nobles, pour rappeler que dans des
dissensions civiles, elles sont restées inébranlables
dans leur devoir, et ont été le soutien du
trône, et l'appui du souverain. d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
Essai symbolique
Une Colonne symboliserait la constance dans un coeur généreux. d'après le Manuel héraldique ou Clef de l'art du blason » ( Avertissement)
par L. Foulques-Delanos, Limoges, oct. 1816
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