ESSOGNE, ou ESSONGNE,
subst. fém., était un droit ou devoir
seigneurial dû par les héritiers ou successeurs du défunt
aux seigneurs de la censive desquels il possédait des héritages
au jour de son décès. Ce terme vient de sominata, qui,
dans la basse latinité, signifie procuration sonnière, seco
hosnitio exaspere, procurare. Dans la suite,
ce terme fut pris pour la prestation qui se payait au lieu du droit
de procuration.
Ce droit était d'un ou deux deniers parisis en quelques
endroits, c'était de douze en d'autres ; c'était
d'autant, ou du double, ou de la moitié du cens annuel.
Voyez le procès-verbal
de la coutume de Reims.
Le droit de meilleur catel alors usité, dans les Pays-Bas,
avait quelque rapport, à ce droit d'Essogne ;
l'un
et l'autre étaient une suite du droit de mainmorte.
Comme les seigneurs prétendaient avoir les biens de leurs
sujets décédés, on les rachetait d'eux moyennant
une certaine somme. V. le Glossaire de M. de
Laurière, au mot Essongne. d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
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