FUTÉ. Se dit d'une flèche, d'une lance, de tout meuble dont le manche est d'un émail autre que celui du fer, et aussi d'un arbre dont le tronc est d'un émail différent de celui des feuilles.
Voir les armes de Vasselot. d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason
L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899 FUTÉ, ÉE, adject., se
dit d'une flèche,
d'un javelot, d'une lance, d'une pique dont le manche
est d'émail différent.
On se sert du terme emmanché pour un marteau, une
hache, une faux, etc., dans la même signification.
Quelques modernes se sont servi du mot Futé pour
exprimer qu'un arbre a le tronc d'un émail différent de celui
de ses feuilles ; suivant cette acception, que nous n'adoptons
pas, on entend que les feuilles sont l'arbre et que le tronc
n'en est que l'accessoire, ce qui fait un contresens très
vicieux. En consacrant ce principe, de quel terme se servirait-on
pour blasonner un arbre sans feuilles ? Pour éviter toute équivoque,
lorsque les feuilles d'un arbre sont d'un autre émail
que son fût, on doit se servir du terme ombragé.
de Villard de Heslon,
en Normandie : d'hermine, à deux
lances de gueules, futées de sable.
de Brie de la Bochardière,
en Anjou : d'azur, à la
hallebarde d'argent futée d'or, au chef
cousu de gueules.
de Flachat de Saint-Bonnet,
en Lyonnais : d'azur, au lion d'or, tenant une pique
d'argent, futée du second émail.
de Poncet, en Limousin :
de sable, fretté de lances d'argent, futées d'or,
empennées du second émail ; à la bisse de sinople
en face, brochante.
d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
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