TÊTES HUMAINES, subst. fém. plur. Nous ne nous servons de cette dernière épithète que pour distinguer ces meubles des précédents, car on ne doit l'employer en blasonnant, que lorsqu'on ne peut désigner le sexe, l'âge et l'espèce auxquels elles appartiennent.
On dit chevelée, barbée, d'une Tête d'homme dont les cheveux et la barbe sont d'un autre émail ; hérissée, quand les cheveux sont dressés. Quoiqu'ils puissent être d'un émail différent que la Tête, ce dernier terme rend inutile le mot chevelé, car une tête ne saurait être hérissée sans cheveux. Voyez Hérissée.
Quand une Tête humaine paraît de front, on l'exprime en blasonnant ; si elle est de couleur naturelle, elle est dite de carnation. Les Têtes humaines ne changent point de nom, quoique leur position ne soit pas toujours la même. Mais les Têtes des vents, sont nommées aquilons.
On peut dire une Tête de génie, d'ange. Mais on ne dit pas une Tête de chérubin. Voyez ce mot.

Cabazac (de) : D'azur, à trois têtes d'homme jouvenceau d'argent.
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Miffans d'Aucourt : D'azur, à trois têtes d'homme d'argent, posées de front. (Normandie)
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de Sarrasin de Chambonnet, en Languedoc : d'or, à trois têtes de maure de sable.
de Caillole de la Villelieu, en Bretagne : d'azur, au chevron d'argent, accompagné en pointe d'une tête d'homme du même.
le Clerc de Juvigny, de la Duz, en Nivernais et en Bourgogne : d'azur, au chevron d'argent, chargé de deux lionceaux de sable, et accompagné en chef de deux têtes de femme de carnation, et en pointe d'une aiglette d'or.
Didier de Mortal, en Lorraine : de sable, à trois têtes de maure d'argent, de front ; au chef cousu d'azur, chargé d'un cheval naissant effaré du second émail.
d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
Essai symbolique
Une Tête :
• de femme sur montée d'une tête d'éléphant symboliserait la pudeur.
• d'homme entourée de serpents symboliserait la domination.
• d'homme ou d'animal symboliserait un bienfait d'armes.
• bandée de sinople, les joues gonflées et paraissant souffler symboliserait les passions. d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
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