CHEVAL. Cet animal dont nous avons donné la représentation [sous le mot cabré], est d'un usage très fréquent dans les armoiries ; il paraît toujours de profil ; on le dit cabré quand il est levé sur ses pieds de derrière ; courant lorsque ses jambes sont étendues en l'air ; libre s'il n'a point de harnais ; houssé ou caparaçonné s'il est couvert d'étoffes ; enfin quelques-uns le disent bardé s'il porte une sorte d'armure de fer.
d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason
L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899

La Chevalerie du Plessis : De gueules, au cheval gai et cabré d'argent. Devise : Preux et sans reproche. (Maine, Anjou, Belgique)
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CHEVAL. Animal qui paraît de profil et passant dans l'écu.
Cheval gai celui qui est sans bride, ni licol, qui semble se promener ; Cheval cabré celui qui est levé sur ses deux jambes de derrière ; Cheval courant celui dont les quatre jambes sont étendues en l'air, Cheval bardé, houssé et caparaçonné, celui qui a tous ses harnais, Cheval animé, celui qui a l'oeil d'un autre émail que celui de son corps. Symbole de la valeur et de l'intrépidité. il dénote la docilité. Selon Wulson de la Colombière, le Cheval, par ses qualités généreuses et dociles, est le symbole de la guerre.
Les sceaux des rois d'Angleterre et d'Écosse prouvent que le Cheval de guerre était considéré comme un des attributs de la royauté. C'était le symbole national de l'ancienne Gaule et de la Bretagne. Il apparaît sur les monnaies antérieures ou contemporaines de la conquête romaine.
Sur les tombeaux des premiers chrétiens, le Cheval est l'emblème de la brièveté de la vie humaine (Revue de l'Art chrétien).
Dans les traditions germaniques, résultat de l'influence païenne, dit Jacob Grimm, le Cheval porte la Mort en compagnie de celui qui a cessé de vivre. Dans les traditions du Nord, qu'on retrouve même en Serbie, Hel, le dieu de la mort, avait un Cheval, ainsi que son messager. Le Cheval est encore désigné, en Danemark, sous le nom de Helhesten. (Revue archéologique, Paris, 1845, pp. 675 et 676.) d'après le Dictionnaire archéologique et explicatif de la
science du blason
Comte Alphonse O'Kelly de Galway — Bergerac, 1901
CHEVAL, subst. masc., animal qui paraît dans l'écu de profil et passant.
Animé,
se dit de l'oeil du Cheval,
lorsqu'il est d'en autre émail que son corps ; bardé,
houssé et
caparaçonné, du Cheval qui
a tous ses harnais ; courant,
de celui dont les quatre jambes sont étendues ;
effaré, de celui
qui est levé sur ses pieds de
derrière ; gai,
du Cheval nu,
sans bride ni licol, qui semble se promener. On observe que le
Cheval a toujours quelqu'un
de ces attributs, et que souvent il en a plusieurs à la
fois.
Le Cheval a le courage du
lion, l'oeil de
l'aigle, la force du
boeuf, la vitesse du
cerf, l'agilité du
renard, et
loin de s'épouvanter du bruit du canon, il s'élance
sur l'ennemi dans les batailles, sans craindre les dangers ;
se précipite sur les épées, sur les baïonnettes,
les armes à feu et dans les flammes : aussi est-il pris
pour l'hiéroglyphe de la valeur et de l'intrépidité. d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
Essai symbolique
Un Cheval :
• animé et harnaché symboliserait l'obéissance militaire.
• de gueules en champ d'or symboliserait l'impatience ou un guerrier généreux.
• d'or sur champ d'azur symboliserait l'intrépidité unie à la noblesse de famille.
• bridé symboliserait un homme qui met un frein à ses passions.
• gai et nu symboliserait le repos après la fatigue. d'après le Manuel héraldique ou Clef de l'art du blason » ( Avertissement)
par L. Foulques-Delanos, Limoges, oct. 1816
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