ÉLÉPHANT. Représenté passant et de profil, la trompe baissée, ordinairement caparaçonné et portant une tour.
Il surpasse tous les animaux terrestres en grandeur et approche le plus de l'homme par l'intelligence. Il a l'adresse du singe et la docilité du chien. Il est doué principalement du don de mémoire. L'Éléphant est dans l'Indoustan le symbole de la sagesse.
L'Éléphant est le symbole de la piété envers le Créateur, parce qu'on prétend qu'il s'incline au lever et au coucher du soleil.
Cet animal est très fréquent dans les écus de l'Allemagne.
M. Wulson de la Colombière dit que les anciens égyptiens voyaient dans l'Éléphant la personnification de l'homme puissant et opulent qui n'a pas besoin de ses voisins.
L'Éléphant a donné son nom à un ordre de chevalerie créé par le roi de Danemarck Christian ou Christiern en 1478, à l'occasion du mariage de son fils Jean. Il plaça cette institution sous la divine protection de la Sainte-Vierge. En 1693, Christian v le constitua sous sa forme actuelle. C'est le premier ordre du Danemarck. Le bijou représente un Éléphant blanc, richement carapaçonné, portant une tour suspendue, par un anneau d'or, à un ruban de moire azur.
De nos jours, un Ordre de l'Éléphant blanc a été fondé par un roi de Siam. d'après le Dictionnaire archéologique et explicatif de la
science du blason
Comte Alphonse O'Kelly de Galway — Bergerac, 1901
ÉLÉPHANT. Lorsque ce pachyderme figure dans des armoiries, il est toujours représenté passant. (1) d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason
L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899 ÉLÉPHANT. Meuble de l'écu,
qui représente
le plus grand et le plus fort des animaux quadrupèdes ;
il a une trompe qu'il fait agir avec une adresse surprenante,
et qui lui sert de main.
On dit défendu de l'Éléphant,
lorsque la dent de cet animal est d'un autre émail que son corps.
La trompe, séparée du corps de l'Éléphant dans
l'écu,
se nomme proboscide.
d'après le Dictionnaire héraldique
Charles de Grandmaison — Paris, 1861
ÉLÉPHANT, meublede l'écu,
qui représente
le plus grand et le plus fort des animaux quadrupèdes ;
il a une trompe qu'il fait agir avec une adresse surprenante,
et qui lui sert de main.
On dit défendu de l'Éléphant,
lorsque la dent de cet animal est d'un autre émail que son corps.
La trompe, séparée du corps de l'Éléphant dans
l'écu,
se nomme proboscide.
d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
Notes de la rédaction
1- Donnés également par l'auteur, nous n'avons pas retenu les blasons suivants : LE FORTUNÉ : de gueules, à un éléphant d'or défendu et onglé d'azur [ce blason n'a pu être retrouvé dans les armoriaux en notre possession] TYR DE VALDUSE : De sable, à un éléphant d'argent, au chef du même chargé d'une aigle de sable [idem].
2- L'auteur donne comme blason : D'argent, au palmier de sinople ; à l'éléphant d'argent, brochant sur le fût de l'arbre.
Essai symbolique
Un Éléphant :
• symboliserait la gratitude.
• au naturel, en champ de sinople symboliserait la puissance et la bonté.
• de sable symboliserait la mémoire.
• d'or en champ de sable symboliserait la prudence et la justice.
• sur champ de gueules symboliserait la clémence.
• sans proboscides ou défenses symboliserait un homme doué de vertus singulières. d'après le Manuel héraldique ou Clef de l'art du blason » ( Avertissement)
par L. Foulques-Delanos, Limoges, oct. 1816
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