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         CYGNE. Oiseau  représenté debout et de profil. 
                  Par sa blancheur, il est le symbole de la  sincérité. 
        À sa noble aisance, à la facilité, à la liberté de  ses mouvements sur l'eau, on  doit reconnaitre le Cygne non seulement comme le premier des navigateurs ailés, mais comme  le plus beau modèle que la  nature nous ait offert pour l'art de la navigation. Il réunit la grâce à la beauté. Aux  avantages de la nature,  le Cygne réunit aussi ceux de la liberté ; il n'est pas du nombre de ces esclaves que nous  puissions contraindre ou enfermer : libre sur nos eaux, il n'y séjourne, ne s'établit qu'en y jouissant d'assez d'indépendance  pour exclure tout sentiment de servitude  et de captivité. 
                  Le Cygne est le symbole de la grâce. 
                  En  1443, fut fondé en Prusse un Ordre qu'on appela Ordre du Cygne,  et, quoiqu'il eût cessé  d'exister depuis longtemps, il ne fut néanmoins jamais aboli officiellement ; c'est  pourquoi, le 24  décembre 1843, le roi de Prusse, Frédéric-Guillaume iv, renouvela les statuts de cet  Ordre, qui n'est conféré qu'aux personnes prenant l'engagement de secourir les  malades, soulager les pauvres, panser  les blessés, consoler les gens en proie aux remords,  condamnés par les tribunaux. Le roi et la reine de Prusse sont grands-maîtres de  l'Ordre, qui n'est composé que d'une seule  classe de membres. Un Cygne aux ailes ouvertes est suspendu au collier  de l'Ordre. d'après le Dictionnaire archéologique et explicatif de la
science du blason 
    Comte Alphonse O'Kelly de Galway — Bergerac, 1901   
CYGNE. Son emploi dans les armoiries tient à ce qu'il est considéré  comme un attribut seigneurial, il se blasonne de la même manière que les  oiseaux (voyez ce mot). 
         Voir les armes de Racine. d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason 
  L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899 Cygne. 
        
          
              
                Albis de Gissac (d') : D'azur, au cygne, accompagné en chef d'un croissant accompagné de deux étoiles, le tout d'argent. (Languedoc, Rouergue)  
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              Bachelier de Vigneries : D'azur, au cygne d'argent ; au chef du même, chargé de trois coquilles de gueules. (Normandie) 
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         d'après le Dictionnaire héraldique 
  Charles de Grandmaison — Paris, 1861 
  
CYGNE, subst. masc., oiseau aquatique,
          que l'on distingue par la blancheur de son plumage et la longueur 
          de  son
        cou. Son émail particulier est l'argent.  
         On appelle Cygne plongeant celui dont la tête
          est enfoncée dans l'eau.  
         On dit du Cygne becqué  de
          son bec,  membré  de ses jambes, lorsqu'ils sont d'un
          autre émail que son corps. Le
          Cygne est le symbole de la candeur et
          de la sincérité ;
          il l'est aussi de l'amour, puisque, selon la fable, il était
          consacré à Vénus.  
        
           de la Tour de Mogeville, en Champagne :
            d'azur, au  cygne  d'argent.  
          du Plessis de Koetferhou, de Penfaut,
          en Bretagne : de sable, au  cygne  d'argent.  
          de Trémont de Bois-Thorel,
            en Normandie : de sable, à trois  cygnes  d'argent.  
          Huguet de Sémonville, en Beauce
            et à Paris : écartelé, aux 1 et 4
            d'azur, au  cygne d'argent ; aux 2 et 3
            d'or, au chêne            arraché de sinople,
          fruité
          du champ.  
         d'après le  Dictionnaire encyclopédique
  de la noblesse de France
    Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842)  — Paris, 1816 —  Télécharger 
  
              
              
            
 Essai symbolique 
Un Cygne d'or symboliserait un bon augure. d'après le  Manuel héraldique ou Clef de l'art du blason » ( Avertissement) 
  par L.  Foulques-Delanos, Limoges, oct. 1816
  
  
              
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