fleur-de-lys. Les fleurs-de-lys sont, en blason, les meubles les plus honorables, celles d'or sur azur ont été admises pour les armes de la royauté française. (Dans la suite de cet ouvrage, on trouvera une notice historique touchant toutes les particularités de ce meuble). Au point de vue héraldique, la fleur-de-lys doit plutôt être considérée comme fleur artificielle que comme fleur naturelle ; lorsque la partie inférieure n'est pas apparente, on la dit au pied nourri, c'est-à-dire coupé. Au temps de Louis le Jeune, on nommait la fleur-de-lys, fleur de Loys. Le lys qui représente la fleur des jardins (Voir lis) se blasonne comme les autres fleurs, il est ordinairement tigé et feuillé. d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason
L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899
Châteaubriant (de) : De gueules, semé de fleurs-de-lys d'or. (Bretagne) |
Fontanges (de) Marquis : De gueules, au chef d'or, chargé à trois fleurs-de-lys d'azur. Devise : Tout ainsi Fontanges. (Limousin, Auvergne)
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Morel de Foucaucourt : D'azur, à la fleur-de-lys d'or, accompagnée de trois glands effeuillés du même, les queues en bas. Cimier : Une licorne issante. Supports : Deux licornes au naturel. Devise : Nescit labi virtus.
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fleur-de-lys, subst fém., meuble d'armoiries, le plus
distingué de
l'écu français et qu'aucune famille noble du
royaume ne peut porter dans ses armes que par une concession de nos
rois ; elle est formée de trois feuilles de lys liées
ensemble par le bas ; celle du milieu est droite, et les deux
autres ont les sommités
penchantes et courbées en dehors. Voyez Fleurs
de lys.
On nomme fleur-de-lys florencée, celle
qui a des boutons entre ses fleurons ; nourrie, celle dont
la queue est coupée.
Louis VII, dit le Jeune, prit le premier des Fleurs
de lys,
par allusion à son nom de Loys, comme on l'écrivait
alors. On a dit dans ce temps là Fleur
de loys, puis Fleur de louis,
ensuite fleur-de-lys.
L'écu de ce prince était semé de Fleurs
de lys ; on assure qu'il les prit quand il se croisa
avec les grands de son royaume, pour la Terre-Sainte, en 1147.
On commença de semer de fleurs-de-lys tous
les ornements qui devaient servir au sacre de Philippe-Auguste, vers
l'an 1180.
Charles V, qui monta sur le trône en 1364, réduisit
les fleurs-de-lys à trois, pour
l'écu
de ses armes ; depuis, nos rois portent d'azur, à trois Fleurs
de lys d'or.
d'Herbouville, pair de France :
d'azur, à la fleur-de-lys d'or.
de Bridel du Bosc,
en Normandie : de sable, à la fleur-de-lys d'argent.
de Rechignevoisin de Guron,
en Poitou : de gueules, à la fleur-de-lys d'or.
de Betham, roi d'armes d'Irlande,
originaire de France : d'or, à trois fleurs
de lys d'azur.
de Razilly, en Bretagne :
de gueules, à trois fleurs-de-lys d'argent.
de Wavrans de Boursin,
de Harnes, en Artois : d'or, à trois fleurs
de lys nourries de gueules.
de Venois, en Champagne :
d'or, à six fleurs
de lys de sable.
de Morel Boncourt, en Picardie :
d'azur, à la fleur-de-lys d'or, accompagnée de trois glands du même.
d'Autichamp, pair de France :
de gueules, à la
fasce d'argent, chargée de trois fleurs-de-lys d'azur.
de Brunel de Serbonnes,
de Varennes, en Bourgogne : d'argent,
au chevron d'azur, chargé de trois fleurs-de-lys d'or.
de Chambert, en Languedoc : d'or, à la
fasce de gueules, chargée de trois fleurs-de-lys d'argent.
de France de Noyelles,
d'Hézeques,
en Artois : fascé d'argent et d'azur ; l'argent chargé de
six fleurs
de lys de gueules, trois, deux et une.
d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
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