TIMBRE. Se dit de toute coiffure qui se met au-dessus de l'écu, tels, le heaume, la couronne, la mitre, le chapeau, la toque, etc., un écu qui paraît surmonté de ces attributs et marques de dignité se dit timbré de… d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason
L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899 TIMBRE, subst. masc., ce mot se dit de tout ce qui se met sur l'écu, pour distinguer les degrés de noblesse ou de dignité, soit ecclésiastique, soit séculière, comme la tiare papale, le chapeau des cardinaux, évêques et protonotaires, les croix, les mitres, les couronnes, bonnets, mortiers, et surtout les casques, que les anciens ont appelés particulièrement Timbres, parce qu'ils approchaient de la figure des Timbres d'horloges, ou parce qu'ils résonnaient comme les Timbres quand on les frappait. C'est l'opinion de Loiseau qui prétend que ce mot vient de tinnabulum.
Les armoiries des cardinaux sont ornées d'un chapeau rouge qui leur sert de Timbres ; les rois et les princes portent le TIMBRE ouvert ; les ducs, les marquis le portent à grilles ; les comtes, les vicomtes, les barons et les gentilshommes le portent taré de profil, plus ou moins, selon leur qualité. Voyez Casque, Chapeau.
Le Timbres est sans contredit la marque la plus distinctive de la noblesse ; et une preuve incontestable qu'il valide l'armoirie, c'est que les roturiers pouvaient, moyennant certaine somme, porter des armoiries, mais non timbrées, cette distinction étant exclusivement réservée à la noblesse. Le Timbre était dans le moyen-âge ce qu'était le cimier dans l'ancienne chevalerie. Voyez Cimier, Ornements extérieurs. d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
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