LOUP. Cet animal paraît généralement passant ; lorsqu'il est figuré dans l'attitude ordinaire du lion, c'est-à-dire rampant, on le dit ravissant ; lorsque ses griffes et sa langue sont d'un émail autre que celui du corps on le dit armé et lampassé.
Voir les armes de Ficquelmont. d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason
L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899
Têtes de loup
L'Anglois de Buranville : D'argent, à trois têtes de loup de sable. (Normandie)
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d'après le Dictionnaire héraldique
Charles de Grandmaison — Paris, 1861
LOUP, subst. masc., animal sauvage et carnassier, qui paraît dans l'écu passant, quelquefois courant ; quand il est levé on le dit ravissant. Il a toujours la queue pendante, ce qui le distingue du renard, qui l'a levée perpendiculairement.
Lampassé, armé, se dit de la langue, et des griffes du Loup, lorsqu'elles sont d'un autre émail que son corps.
Les égyptiens, dans leurs hiéroglyphes, désignaient un voleur sous la figure d'un Loup ; effectivement cet animal, pressé par la faim, devient furieux, cherche les étables, emporte l'agneau sur le dos après l'avoir étranglé ; s'il rencontre une brebis, il la traîne par le cou, la fouette avec sa queue, pour la faire marcher, et dévore ce bétail lorsqu'il est rentré dans sa tanière. Il caractérise, sous ce dernier rapport, un gouverneur de place qui, épuisé de vivres et de munitions par la longueur d'un siège, sort avec une intrépidité étonnante, fond sur les assiégeants, et rentre dans la place chargé des dépouilles de l'ennemi ; ces sorties sont représentées sur les médailles romaines, où l'on voit les Numantins, comme des Loups pressés par la faim, sortir de l'enceinte de leurs murs, et emporter les soldats romains pour les manger.
Les anciens dédiaient le Loup à Apollon, parce que cet animal a la vue très perçante. Les habitants de Licopolis, au territoire de Thèbes, en Égypte, adoraient Apollon sous la forme d'un Loup ; ils étaient les seuls égyptiens qui mangeassent du mouton, parce que le Loup en mange. Les athéniens adoraient si particulièrement le Loup que si quelqu'un en tuait, il était condamné par la loi à tous les frais de ses funérailles.
On prétend qu'Edgard, étant sur le trône d'Angleterre, en l'année 959, instruit du ravage des Loups dans ses états, fit un édit par lequel chaque noble était obligé de lui donner tous les ans dix Loups, ou dix de leurs peaux ; et pour mieux les engager à faire cette chasse, il comprit dans ce règlement le prince de Galles pour cent Loups ; en moins de dix ans, il n'y eut plus de ces animaux en Angleterre.
Louvat du Poussey, en Bugey : d'azur, au loup d'or. Devise : Lupus in fabula.
le Craponnier de Kermartin, du Verger, en Bretagne : de sable, au loup d'argent.
Berault de la Haye, de Rioux, de Beaulieu, en la même province : de gueules, au loup courant d'argent, accompagné de trois coquilles du même.
Loquet de la Lande-d'Airon, en Normandie : d'argent, à trois loups de sable.
d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
Essai symbolique
Un Loup :
• symboliserait la cruauté continuelle.
• emportant sa proie symboliserait un usurpateur.
• tenant la gueule ouverte symboliserait l'avarice.
Une Louve alaitante symboliserait l'amour maternel. d'après le Manuel héraldique ou Clef de l'art du blason » ( Avertissement)
par L. Foulques-Delanos, Limoges, oct. 1816
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