DEVISE. Nom donné à une fasce rétrécie qui se pose en chef sur l'écu.
On donne aussi le nom de Devise à l'ornement extérieur des armoiries, représentant une espèce de ruban appelé liston, sur lequel se trouve inscrit la Devise, ou le cri des gentilshommes.
d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason
L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899
DEVISE. Figure accompagnée de paroles exprimant d'une manière allégorique et brève quelque pensée, quelque sentence. Une des différences de la Devise et de l'emblème, c'est que dans la Devise on n'admet guère la forme humaine. Les paroles d'une Devise doivent convenir dans le sens propre à l'objet représenté, et dans le sens figuré à ce que l'on veut exprimer. On appelle corps de la Devise la figure même de la Devise, et âme de la Devise les paroles qui l'accompagnent. Devise se dit par extension d'un ou de plusieurs mots formant une espèce de sentence qui indique les goûts, les qualités, la profession, la résolution… d'une personne. C'est surtout avec cette dernière forme que les Devises entrent en armoiries. d'après le Dictionnaire héraldique
Charles de Grandmaison — Paris, 1861
DEVISE, subst. masc, homonyme qui a autant de
signification que de syllabes ; sentence de peu de mots ; espèce
de proverbe qui, par allusion avec le nom d'une famille, en fait connaître
la noblesse ou les actions mémorables. Voyez Ornements
extérieurs.
Les premières Devises ont été de
simples lettres ; les premiers emblèmes des animaux et autres
marques hiéroglyphiques.
S. P. Q. R. était la Devise de
la république romaine ; l'aigle a été l'emblème de l'empire.
Les Devises se mettent sur des listels ondoyants, sur le sommet ou
au bas des écussons d'armoiries.
Le mot Devise vient du latin devidere, diviser,
parce que la Devise servait anciennement à séparer, à distinguer, à reconnaître
les chefs qui avaient des commandements dans les armées.
Benoist de La Prunarède (de) Marquis : D'azur, à trois bandes d'or alias parti : au 1, coupé : a. d'azur, à trois bandes d'or ; au chef de gueules, chargé de trois croissants d'argent; b. d'or, au lion de gueules, armé et lampassé de sable ; au 2, d'or, au prunier de sinople ; au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'or. Supports : Deux lions. Devise : Voca me cum benedictis. (Languedoc)
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Melignan de Trignan, en Condomois : écartelé : aux 1 et 4, de gueules, au lion d'or ; aux 2 et 3, d'argent, à une
plante d'artichaut sauvage de sinople. Devise : Virtus et
honor.
de Trogoff, en Bretagne : d'argent, à trois fasces de gueules.
Devise : Tout du tout.
d'Aubier de La Monteilhe, en Auvergne : d'or, au chevron de gueules, accompagné en chef de deux molettes d'éperon d'azur, et en pointe d'un croissant du
même. Devise : Unguibus
et rostro fidelis.
de Barruel-Beauvert, à Paris : d'or, à la
bande d'azur, chargée de trois étoiles d'argent.
Devise : Virtute sideris. Cri d'armes : Dieu,
et mon souverain.
d'Adhémar, en Languedoc : écartelé de
France et de Toulouse, à la
bordure engrêlée d'argent, chargée de huit billettes d'or (à enquerre) ; sur
le tout d'azur, à la bande d'argent, chargée de trois croissants de sable, et accompagnée en chef d'un lion d'or, qui est d'Adhémar. Devise : Plus d'honneur
que d'honneurs.
d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
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