BANDE. La Bande est la pièce honorable qui commence à l'angle droit de l'écu vers le chef, et finit, en ligne diagonale, à l'angle gauche vers la pointe. Les Bandes ne peuvent se multiplier sur l'écu au-delà du nombre quatre et toujours être placées à égales distances les unes des autres, en laissant entre elles autant de place que chacune d'elle en occupe. Lorsque les Bandes figurent sur un écu au-delà du nombre quatre, elles prennent le nom de cotices ; un autre diminutif de la Bande est le bâton (voir ce mot) ; enfin, une pièce quelconque du blason, animée ou inanimée, se dit posée en Bande quand elle affecte cette position.
d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason
L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899
Budos de Portes Barons de Peyrargues, 1583 ; vicomtes des Portes, 1585 ; marquis des Portes, 1613 : D'azur, à trois bandes d'or alias d'azur, à la tierce d'or, posée en bande. (Guyenne, Languedoc)
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Charency (de) : D'azur, à trois colombes d'argent, volant en bande. (Dauphiné) |
des Salles des Rosais : D'azur, à trois roses d'argent, au chef de gueules, chargé de trois bandes d'or. (Bretagne)
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Durfort (de) : D'argent, à la bande d'azur. (Guyenne, Quercy, Languedoc)
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Foresta Marquis : Palé d'or et de gueules, à la bande de gueules, brochant sur le tout. Cimier : Une aigle issante de sable, contournée d'or. Supports : Deux aigles de sable, couronnées d'or. Devise : A Nido devota tonanti. (Gênes, Provence)
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Garret de Beaujeu : D'azur, à la fasce (alias bande) d'or, chargée d'un poisson de gueules, accompagnée en chef d'une aigle d'argent, et en pointe de trois bandes du même. (Provence)
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Gournay (de) : De gueules, à trois tours d'argent, maçonnées de sable, posées en bande. (Lorraine) |
Las Cases (de) Comtes de l'Empire, Marquis : D'or, à la bande d'azur, à la bordure de gueules. Supports : Deux lions au naturel. Devise : Semper paratus.
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Le Gonidec de Traissan alias Le Gonidec de Kergoff Comtes, 1819D'argent, à trois bandes d'azur. Devise : Ioul Doué (La volonté de Dieu). (Bretagne)
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Nedonchel (de) : D'azur, à la bande d'argent. Devise : Antiquitas et nobilitas. (Artois, Tournaisis)
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Olivari (d') alias Olivary (d') : D'azur, à trois colombes d'argent volantes, rangées en bande, la première portant en son bec un rameau d'olivier de sinople. (Provence)
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Pons de Rennepont (de) Marquis de Rennepont : De sable, à la bande d'argent, chargée d'un lion de gueules et accompagnée de deux étoiles d'argent. (Champagne) |
Salignac (de) Marquis de Fénelon : D'or, à trois bandes de sinople. Cimier : Une aigle issante d'or, surmontée d'une croix latine bourdonnée. Tenants : Deux sauvages. Devise : A te principium, tibi desinet. (Périgord) |
Villeneuve d'Arifat (de) Marquis : De gueules, à l'épée d'argent, garnie d'or, posée en bande, la pointe en bas. Supports : Deux lions, tenant chacun une bannière, celle à dextre aux armes de Villeneuve et celle à senestre aux armes de Toulouse. Devises : 1° Sicut sol emicat ensis ; 2° Victori et fideli. (Languedoc)
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BANDE.
Pièce large posée diagonalement de l'angle dextre supérieur de l'écu, à l'angle senestre de la pointe. Seule, elle occupe deux parties de sept de la largeur de l'écu. Deux Bandes se posant de même, ont pareillement chacune deux septièmes de la largeur de l'écu, et un espace entre elles égal à leur largeur. Trois Bandes ont chacune une partie et demie de la largeur de l'écu, divisé en sept parties égales. Lorsqu'il y a plus de trois Bandes dans un écu, elles se nomment cotices.
L'expression en Bande indique la position d'emblèmes dans l'écu.
La Bande représente l'écharpe de chevalier, posée sur l'épaule.
Au xviie siècle, les Français portaient l'écharpe blanche, les Espagnols l'écharpe rouge, les Allemands l'écharpe noire, les Bavarois et les Rhénans l'écharpe bleue, les Hollandais l'écharpe orange, les Catalans l'écharpe noire, les Danois et les Anglais l'écharpe azurée, etc.
D'après M. Wulson de la Colombière, les cavaliers portaient l'écharpe ou baudrier indistinctement à droite ou à gauche de la taille.
Un Ordre de la Bande ou Ordre de l'Écharpe fut créé en 1330, par Alphonse xi, roi de Léon et de Castille, dans le but de donner aux seigneurs de sa cour des marques de sa munificence et de les engager à soutenir la religion catholique en butte aux attaques des Maures. Il ne fut conféré qu'aux gentilshommes appartenant aux plus illustres familles d'Espagne, et disparut après s'être acquis une certaine célébrité. (Gourdon de Genouillac. Dictionnaire historique des Ordres de chevalerie).
d'après le Dictionnaire archéologique et explicatif de la
science du blason
Comte Alphonse O'Kelly de Galway — Bergerac, 1901
BANDE,
subst. fém., une des neuf pièces honorables ;
elle occupe les deux septièmes de la largeur de l'écu,
lorsqu'elle n'est point accompagnée :
elle est posée diagonalement de l'angle dextre du chef, à l'angle senestre de la pointe.
Deux Bandes ont pareillement chacune deux
septièmes
de la largeur de l'écu, et une distance entre elles égale à leur
largeur.
Trois Bandes ont chacune une partie et demie des sept de la largeur
de l'écu.
Lorsqu'il y a plus de trois Bandes dans un écu, elles
prennent le nom de cotices.
Les Bandes sont presque toujours pièces principales dans l'écu ; cependant quelquefois elles
chargent ou accompagnent d'autres pièces honorables ou
servent de brisures.
Il y a des Bandes abaissées,
accompagnées,
accostées,
alésées, bastillées, bordées, bretessées,
cannelées, contre-potencées, cotoyées,
crénelées, denchées, diaprées, échiquetées,
emanchées, engoulées, engrêlées,
faillies, frettées, fuselées, gironnées,
losangées, nébulées, ondées, pliées,
raccourcies, surmontées, treillissées, vivrées,
etc.
On dit aussi en bande,
pour signifier que les meubles dont on parle sont posés dans le sens d'une Bande.
Si les pièces de longueur posées en Bande sont couchées,
il faut l'expliquer en blasonnant.
On dit encore en bandes, pour exprimer
que les divisions de l'écu, ou les pièces dont on parle, sont dans le sens de plusieurs Bandes.
La Bande représente l'écharpe de l'ancien chevalier,
posée sur l'épaule.
Suivant quelques auteurs, la plupart des Bandes d'argent que l'on rencontre dans les armoiries de diverses familles,
proviennent de ce que, pendant les divisions des maisons d'Orléans
et de Bourgogne, ceux qui tenaient le parti du duc d'Orléans,
portaient des Bandes ou écharpes blanches. Voyez Sautoir.
d'après le Dictionnaire héraldique
Charles de Grandmaison — Paris, 1861
d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
Essai symbolique
Une Bande d'un émail à volonté l'écharpe symboliserait placée sur l'épaule des premiers de famille. d'après le Manuel héraldique ou Clef de l'art du blason » ( Avertissement)
par L. Foulques-Delanos, Limoges, oct. 1816
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