SAUTOIR. Cette pièce honorable est formée par le croisement central d'une bande et d'une barre ; c'est la figure de la croix dite de Saint-André ; le Sautoir peut être accompagné, ancré, patté, etc., être chargé de meubles et paré de fourrure ; représenté en formes réduites le Sautoir prend le nom de flanchis.
Le Sautoir aux côtés duquel figurent des meubles doit être dit accompagné et non cantonné de…
Voir les armes de Maunyac. d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason
L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899
Sautoir
Amoncourt (d') : De gueules, au sautoir d'or. (Franche-Comté)
|
André alias André de Bellevue (d') : D'or, au sautoir de gueules. (Provence) |
Angennes de Rambouillet : De sable, au sautoir d'argent. (Normandie)
|
Anneville (d') : D'hermine, au sautoir de gueules. (Normandie) |
Arrières (d') : D'azur, au sautoir dentelé d'or. (Normandie)
|
Audebert : D'azur, au sautoir d'or. (Poitou)
|
Autry (d') : De gueules, au sautoir d'or.
|
Bouchet de La Sardière : D'azur au sautoir d'argent chargé de cinq losanges de gueules. (Poitou) |
Saignard de Sasselange : D'azur, au sautoir d'or. (Languedoc)
|
|
Sautoir cantonné ou accompagné
Andray de Fontenay : De sable, au sautoir d'argent, cantonné en chef et en pointe d'une molette d'or, et à chaque flanc d'un croissant du second. (Normandie)
|
Arambert : D'argent, au sautoir de gueules, cantonné de quatre croisettes d'azur ; au chef du même. (Poitou) |
Arbaleste (d') : D'or, au sautoir engrêlé de sable, cantonné de quatre arbalètes tendues de gueules. (Bourgogne, Île-de-France) |
Autret : D'azur, au sautoir engrêlé d'argent, cantonné de quatre huchets d'or. (Orléanais) |
d'après le Dictionnaire héraldique
Charles de Grandmaison — Paris, 1861
SAUTOIR, subst. masc., pièce honorable, formée de la bande et de la barre, en forme de croix de Saint-André, ses branches s'étendent aux angles de l'écu et ont chacune deux parties des sept de la largeur du même écu.
Il y a des Sautoirs accompagnés, alésés, ancrés, anillés, bordés, bretessés, cannelés, cantonnés, chargés, contre-bretessés, denchés, diaprés, échiquetés, émanchés, engoulés, engrêlés, équipolés, frettés, fuselés, gironnés, gringolés, guivrés, losangés, nébulés, nillés, ondés, pattés, pliés, pommetés, resarcelés, treillissés, vivrés, etc.
Les petits Sautoirs, en nombre de deux ou trois, sont nommés flanchis ; il y en a rarement un seul.
On dit en Sautoir pour exprimer que les répartitions ou meubles dont on parle sont posés dans le sens du Sautoir : ces meubles doivent être au nombre de plus de cinq, car cinq meubles se posent ordinairement en Sautoir, ce qui ne s'exprime pas. Il n'y a fort souvent que deux meubles dans cette position, mais on les dit passés en Sautoirs, désignant par ce mot que ce sont des pièces de longueur, comme épées, lances, palmes, etc., ce qui les distingue des pièces qu'on dit seulement en Sautoir, parce qu'elles ne sont point de longueur et que par conséquent elles ne brochent point l'une sur l'autre.
Le Sautoir était enciennement un cordon de soie ou de chanvre, couvert d'une étoffe précieuse ; il était attaché à la selle d'un cheval, et servait d'étrier pour monter dessus, ce qui lui a fait donner le nom de Sautoir.
Selon d'autres auteurs, la plupart des Sautoir que l'on voit dans les armoiries de diverses familles viennent de ce que, pendant les divisions des maisons de Bourgogne et d'Orléans, ceux qui tenaient le parti du duc de Bourgogne portaient des croix de Saint-André. Ce sentiment est probable, mais non comme il est dit pour la plupart des familles qui portent des Sautoirs, car toute la noblesse des diverses provinces du royaume n'a pas généralement embrassé l'un de ces deux partis ; on peut croire que les Sautoirs qui chargent l'écu de quelques maisons nobles doivent leur origine à ces divisions, mais encore présumer que les seigneurs qui tenaient le parti du duc de Bourgogne abandonnèrent leurs armes primitives pour conserver, en signe de leur attachement à leur parti, ces Sautoirs ou croix de Saint-André, dont l'origine d'ailleurs remonte au tems des croisades. Voyez Bande.
Blandin de Chalain et de Deine: D'azur, à deux épées d'argent, garnies d'or, passées en sautoir. (Franche-Comté)
|
|
de la Boissière de Chambors, de Lennuic, en Vexin-Français et en Bretagne : de sable, au sautoir d'or.
de Suffren de Saint-Tropez, pair de France : d'azur, au sautoir d'argent, cantonné de quatre têtes de léopards d'or.
de Forceville, en Picardie : de gueules, au sautoir d'argent cantonné de quatre molettes d'éperon de sable.
de Langlade de Trescol, en Vivarais : de sinople, au sautoir d'or, cantonné de quatre coqs du même.
Ramires de la Ramière, en Périgord, originaire d'Espagne : d'azur, au sautoir d'or, cantonné de quatre molettes d'éperon du même.
des Isnards, au Comtat-Venaissin : d'or, au sautoir de gueules, cantonné de quatre molettes d'éperon d'azur. Devise : qui me touche, je le pique.
de la Chapelle, en Lorraine : écartelé en sautoir, d'or et de gueules ; à deux roses et deux têtes de léopard de l'un en l'autre.
de Forsan, en Bretagne : d'azur, à neuf billettes d'or en sautoir.
d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
|