GUEULES. Une des cinq couleurs du blason que l'on représente en émail par le rouge, et en gravure par des hachures perpendiculaires.
De même que pour les autres émaux, un article spécial sera donné dans la suite de cet ouvrage à la couleur rouge, héraldiquement appelée Gueules ; il n'est donc nécessaire, ici, que d'indiquer les différentes étymologies du mot Gueules.
D'après quelques-uns, Gueules viendrait du mot latin gulæ parce que l'on donnait ce nom à des peaux, teintes en rouge, dont les seigneurs fourraient leurs habits et couvraient leur écu quand le champ de leurs armes devait être rouge.
Suivant d'autres, gueules viendrait du mot persan gul, mais gul veut dire rose et non pas rouge ; c'est pour cela que, malgré les probabilités qui sembleraient justifier les deux étymologies que nous venons d'indiquer, il nous semble plus logique d'accepter comme vraie celle qui a été donnée pour le « Gueules » par Ménage, qui a vu l'origine de ce mot dans la couleur rouge de la gueule des animaux. d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason
L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899 Gueules
Albret (d') : De gueules, plein. (Béarn)
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d'après le Dictionnaire héraldique
Charles de Grandmaison — Paris, 1861
GUEULES, subst. masc., singul., couleur rouge,
l'un des émaux de
l'écu ; on le représente en gravure par des lignes
perpendiculaires.
Quelques auteurs font venir Gueules de gul, rouge,
en langue persanne ; ils disent qu'il a été emprunté des
orientaux
dans le temps des croisades ; mais au sentiment d'un plus grand nombre
de gens de lettres, il dérive du latin gulæ, les
gueules des animaux ; l'orthographe du mot français terminé par
un s, confirme l'opinion de cette dernière étymologie.
Le Gueules signifie générosité,
courage, hardiesse, intrépidité.
Gauville (de) : De gueules, au chef d'hermine. (Orléanais)
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Montmorillon (de) : D'or, à l'aigle de gueules. (Bourbonnais, Nivernais) |
Noailles (de) : De gueules, à la bande d'or. (Limousin)
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Vivier de Lansac (du) : De gueules, plein. (Languedoc)
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de Grimouville, en la même province :
de gueules, à trois étoiles
d'argent. |
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de Prunelé, en Beauce et à Paris :
de gueules, à six annelets d'or. |
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de Barral de Montferrat,
en Dauphiné :
de gueules, à trois bandes d'argent. |
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Lallemand de Nantouillet, en Brie : de gueules, au
lion d'or. |
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de Boniface de Fombeton,
en Provence : de gueules, à trois
fasces d'argent. |
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de Kermarec de Traurout,
en Bretagne : de gueules, à cinq annelets d'argent, trois et deux ; au chef du même, chargé de
trois étoiles du champ. |
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de Compagnolt, en Lorraine : de gueules, au
chevron d'argent, accompagné en chef de deux étoiles
et en pointe d'une tour, le tout du même. |
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de Brueis, en Vivarais : d'or,
au lion de gueules ; à la bande d'azur, chargée
de trois étoiles du champ, brochante sur le tout. |
d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
Essai symbolique
Des pièces de Gueules symboliseraient la guerre. d'après le Manuel héraldique ou Clef de l'art du blason » ( Avertissement)
par L. Foulques-Delanos, Limoges, oct. 1816
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