PIGNONNÉ. Se dit de tout ce qui se termine en pignon de maison, ou dessus de muraille. d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason
L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899 PIGNONNÉ, ÉE, adject., se dit des partitions et aussi d'un château, d'une maison, d'un mur, de quelques pièces de l'écu et des anciens édifices dont le haut se termine en degrés de forme pyramidale.
Ce terme vient de pignon, dérivé, selon Perrault, en sa traduction de Vitruve, du peetinatum teetum des Latins, qui était un toit à deux égouts, dont les chevrons sur l'entablement avaient la forme d'un peigne, et de là ils appelèrent Pignon le haut des murs qui soutiennent un toit.
Huet dérive Pignon du gaulois pen, la pointe d'une montagne qui a été nommée par les Latins pennum ; mais il est mieux de le dériver de pina, une pomme de pin parce que les anciens terminaient les Pignons de leursédifices par une pierre sculptée en pomme de pin.
de Salern, en Bavière : d'argent, à la champagne pignonnée à deux montants de sable.
de Frouberg, en la même province : coupé, pignonné d'argent sur gueules d'un montant, au centre de l'écu.
de Glatigny de Villodon, de Juvigny, en Normandie : d'or, au mur pignonné à trois montants d'azur.
Drosten, au duché de Brunswick : taillé, pignonné de six pignons d'or et de gueules, chacun de deux montants.
d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
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