CHÂTEAU. Ce meuble est généralement représenté par deux tours qu'une muraille réunit ; s'il a une porte on le dit ouvert ; avec des fenêtres il est dit ajouré et si les joints des pierres sont d'un autre émail que le sien, on l'énonce maçonné ; enfin il est essoré s'il a une toiture d'émail spécial.
d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason
L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899
Aboville (d') Anoblissement, 1486 ; maintenues de noblesse, 29 décembre 1598, 1666 ; comte de l'Empire, 26 mai 1808 : pair de France, 1814 ; confirmé, 17 août 1815 - ANF : De sinople, au château flanqué de deux tours sommées de deux toits pointus girouettées d'argent, ouvert, ajouré et maçonné de sable. Supports : Deux lions. (Normandie)
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Beaufort de Launay : D'azur, au château d'argent, mouvant d'une mer du même. (Champagne) |
Castille (de) Rois de Castille : De gueules, au château sommé de trois tours d'or, ouvert et ajouré d'azur.
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Gourfalleur de Mesnil : D'azur, au château d'or, ouvert et ajouré de sable. (Normandie) |
Laisné de Sainte-Marie Seigneurs de Saint-Peravy et de Villévêque : De gueules, au château d'argent ; au chef d'or, chargé de trois demi-vols de sable. (Soissonnais, Orléanais)
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Rodier de La Bruigière : De gueules, au château d'argent, maçonné de sable, donjonné de trois tours du même, la porte sommée d'un pavillon du second. (Languedoc)
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Sèze (de) : De gueules, au château du Temple d'argent, accompagné en chef de deux étoiles d'or et en pointe de seize fleurs-de-lys du second, 7, 6 et 3. Devise : 26 décembre 1792 [Nouvelles armes : modifiés par arrêté royal du 12 novembre 1817, au profit du comte de Sèze, défenseur du roi Louis XVI] olim d'azur, à trois tours d'argent, rangées en fasce, accompagnées en chef de deux étoiles d'or et en pointe d'un croissant du même. (Guyenne)
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CHÂTEAU. Résidence des anciens seigneurs, représentée composée d'un corps de logis, flanqué de deux tours couvertes et terminées par une girouette. C'était l'asile et la sauvegarde de leurs personnes et de leurs biens.
On peut citer beaucoup de familles qui portent des Châteaux en leur blason, soit en souvenir d'un aïeul ayant emporté d'assaut un fort, soit pour marquer un état de haute juridiction dans une seigneurie. Mais la tour est plus fréquente.
Il était un symbole de juridiction, assez commun, sur les sceaux des xiie et xiiie siècles. (Chassant. — Dictionnaire de Sigillographie).
Le Château ou manoir féodal est flanqué de quatre tours girouettées ; mais posé de face, on n'en voit que deux. On ne doit pas le confondre avec la forteresse qui était semi-circulaire ou carrée et défendue par deux ou trois tours sans girouettes.
Comme type de Château du moyen-âge, on peut citer l'écu de la famille d'Aboville (Normandie, Lorraine, Île-de-France et Picardie), qui porte : un Château d'argent, ouvert, ajouré et maçonné de sable, flanqué de deux tours couvertes de toits pointus et girouettés d'argent, sur champ de sinople. d'après le Dictionnaire archéologique et explicatif de la
science du blason
Comte Alphonse O'Kelly de Galway — Bergerac, 1901
CHÂTEAU, subst. masc., meuble d'armoiries, qui représente
une forteresse flanquée de deux tours rondes, couvertes et crénelées, terminées chacune par une girouette. C'était autrefois la résidence des grands seigneurs.
Lorsque le Château a plus
de deux tours, ou lorsqu'elles ne sont point couvertes, il faut
l'expliquer en blasonnant.
On dit ouvert de
la porte d'un Château, ajouré de
ses fenêtres, maçonné des
joints des pierres, et girouetté des
girouettes, lorsqu'ils sont d'émail différent. On dit aussi masuré d'un Château qui paraît tomber en ruines, et découvert quand il n'a
point de toit. d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
Essai symbolique
Un Château-fort symboliserait un gouverneur de place.
Un Fort donjonné symboliserait la noblesse d'armes. d'après le Manuel héraldique ou Clef de l'art du blason » ( Avertissement)
par L. Foulques-Delanos, Limoges, oct. 1816
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