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     TOUR. En armoiries, la Tour paraît ronde : si elle est figurée carrée c'est un donjon. On dit la Tour ouverte pour en désigner la porte ; ajourée, s'il s'agit des fenêtres, et  maçonnée, en parlant des joints des pierres paraissant d'un émail spécial. La  Tour se dit hersée, lorsqu'elle  semble fermée par une herse sarrasine ; girouettée si elle porte une girouette, et donjonnée,  lorsqu'elle est surmontée de tourelles et de donjons, il faut alors spécifier  le nombre de ces pièces, et aussi celui des crénaux d'une Tour crénelée, lorsque le nombre de ces pièces  est déterminé. 
     Voir les armes de Partouneaux. d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason 
  L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899 
  TOUR, subst. fém. Meuble d'armoiries qui représente la Tour d'un ancien château. Sa forme est ordinairement ronde, lorsqu'elle est carrée, on l'exprime en blasonnant. La porte a des bossages ou pierres de refends ; au-dessus est une ouverture circulaire, et plus haut deux fenêtres carrées longues, ou en parallélogrammes ; son sommet a trois créneaux, ce qu'on ne dit pas.  
Il y a des Tours donjonnées d'un, de deux ou de trois donjons, l'un à côté de l'autre ; quand ces donjons sont l'un sur l'autre, on doit le spécifier.  
    On dit d'une Tour, ouverte, de la porte ; ajourée, des croisées ; maçonnée des joints des pierres, lorsqu'ils se trouvent d'émail différent.  
    Couverte, se dit de la Tour qui a un toit ; essorée, si ce toit est d'un autre émail ; hersée, quand elle a une herse ; girouettée, s'il y a une girouette.  
    Le mot Tour vient du latin turris que Lancelot dérive du […] tyrsis, en la même signification.  
    La Tour sur les médailles  signifie un magasin, un lieu propre à conserver les grains, pour prévenir les disettes et donner dans ce temps, du soulagement aux peuples.  
    En l'art héraldique, une Tour donjonnée signifie un château fort, où le seigneur se retirait avec ses vassaux pour se défendre en temps de guerre. La Tour donjonnée signifie encore un château, une forteresse, que celui qui en porte dans ses armoiries a bien défendu.  
    
      de Salins de Corrabeuf, d'Ivry, en Franche-Comté : d'azur, à la tour d'argent.  
      de Gestas de Bétous, en Guyenne : d'azur, à la tour d'argent.  
      de Bosse de Bonrecueil, en Provence : d'azur, à la tour d'argent, maçonnée de sable.  
      d'Esquincourt de Falemprise, en Picardie : de gueules, à trois tours d'or.  
      Bourcel de Maisonblanche, en Lorraine : d'azur, à trois tours d'argent.  
      de Guillemain, en la même province : de gueules, à la tour d'argent maçonnée de sable ; au chef cousu d'azur, chargé de trois étoiles d'or.  
      de la Hache de Champeaux, en Normandie : d'azur, à trois tours d'hermine.  
      de Chissey de Varanges, en Bourgogne : d'azur, à trois tours d'or, ouvertes, ajourées et maçonnées de sable.  
     d'après le  Dictionnaire encyclopédique
  de la noblesse de France
    Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842)  — Paris, 1816 —  Télécharger 
  
  
              
              
            
                         Essai symbolique : 
                        Une Tour : 
                        d'après le  Manuel héraldique ou Clef de l'art du blason » ( Avertissement) 
  par L.  Foulques-Delanos, Limoges, oct. 1816
  
  
  
                
              
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