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Héraldique : art et science du blason
 
 
Héraldique : art et science du blason
 
 
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Science héraldique

Au Blason des Armoiries
 

SCIENCE HÉRALDIQUE. Le blason forme-t-il une Science ou un art ?

Evidemment, en tant que figuration, le blason est d'autant plus un art que nous avons des formes spéciales pour la traduction extérieure de ses pièces. Ces formes correspondent pourtant à des dogmes qui nous sont particuliers : ils constituent une somme de connaissances précises et certaines, basées sur l'application d'une méthode dont on peut tirer des déductions rigoureuses.

Tellement que si nous n'avons pas assez d'art pour figurer élégamment une figure héraldique avec la plume ou le pinceau, nous sommes certains, grâce à une science suffisante, de connaître exactement et dans tous les cas, l'essence d'une pièce héraldique avec tous les accidents les plus variés qui peuvent en modifier la structure.

Pour écrire deux et deux font quatre, il faut posséder l'art de l'écriture : cela n'empêche pas l'arithmétique d'être une science. Il en est de même pour le blason.

Je me suis efforcé de remplacer par la logique la folle du logis, et d'extraire du travail de tous mes devanciers des règles formelles et réellement scientifiques.

Sans doute nous nous trouverons encore longtemps en présence d'innombrables blasons très mal ou très diversement décrits et figurés. Il ne nous appartient pas de trancher ces questions : chaque famille a le droit de faire adopter pour ses armoiries le type le plus ancien ou le plus probable. Il nous suffit que ce type régulier admis, il reste enfin invariable, ce que l'on obtiendra si, au lieu de le blasonner avec une marotte, on emploie des descriptions déduites logiquement de principes vrais, que je voudrais incontestables.

Ainsi des barbouilleurs héraldiques peuvent être savants : s'ils sont brouillons par dessus le marché, ce ne sont que de misérables artisans.

Tout ceci posé, non seulement nous revendiquons pour le blason la qualité de Science, mais nous prétendons que c'est une Science très intéressante, un important rameau des sciences historiques.

Il ne faut pas en exagérer la portée, sans doute, mais tout esprit curieux trouvera un véritable intérêt à l'approfondir, à remarquer combien dans les piquantes questions de position, de situation, tout se tient et s'enchaîne. S'agit-il d'une description ? nous devons comme dans une analyse chimique, en donner les véritables termes, éliminer les inutiles, dégager les principes qui la composent : elle répondra dans notre intellect à une figure exactement déterminée, si ce n'est élégamment dessinée.

Nous laissons aux esprits rêveurs une latitude sans bornes pour se délecter dans la mythologie héraldique, le symbolisme plus ou moins ingénieux, dans les fictions poétiques mêmes. L'histoire des croisades n'exclut pas la Jérusalem délivrée.

Admettons qu'au xiiie siècle ces formules cabalistiques eussent un sens déterminé. À mesure que le souvenir s'en perdait et que le blason se généralisait, elles devaient forcément devenir plus obscures, sujettes à des interprétations diverses et nous laisser maintenant un choix tellement immense que pour sortir d'embarras, mieux vaut s'abstenir. Bornons-nous à réglementer scientifiquement la manifestation extérieure de ce qui résulte de ces formules légendaires ou historiques et leur interprétation littérale, immuable et invinciblement logique, en confrontant celle-ci aux vieux monuments que l'on rencontrerait.

Un des plus beaux avantages de notre Science est d'être morte.

Nous possédons la certitude métaphysique, puisque notre esprit admet sans réserve des rasionnements qu'il a reconnus vrais et fondés.

Nous avons la certitude physique : avec le témoignage de nos sens nous établissons intuitivement sur un thème donné une figure correspondant aux principes et comme le veulent des règles fixes.

Nous tenons enfin la certitude morale. Tous les hommes raisonnables ne peuvent se refuser à témoigner que si nous nous trompons dans l'emploi de règles certaines, cela ne tient pas au système.

Beaucoup de sciences peuvent-elles présenter une telle splendeur ? Quelques-unes naissent à peine ; d'autres se perfectionnent chaque jour ; d'autres radotent sous prétexte de perfection.

La nôtre est désormais à l'abri de toute vicissitude, il dépend de nous de la rendre parfaite.

d'après Le blason, dictionnaire et remarques
Comte Amédée de Foras — Grenoble, 1883

 

 

 

 

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