SIRÈNE. Monstre fabuleux représenté sur un écu avec la tête, les seins, les bras et le haut du corps d'une jeune fille, nue jusqu'au nombril, les jambes sont remplacées par une grosse queue de poissons ; la Sirène est figurée tenant un miroir dans la main dextre et un peigne dans la senestre ; lorsque la Sirène paraît se baigner dans une cuve, on la nomme Mélusine.
Voir les armes de Serré de Valsergues. d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason
L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899 SIRÈNE, subst. fém., monstre fabuleux ayant la tête, le sein, les bras et le corps, jusqu'au nombril, d'une jeune fille, et le reste terminé en queue de poisson ; elle tient de la main dextre un miroir ovale à manche, et de la senestre un peigne. Lorsqu'elle paraît sur une mer, on en fait mention en décrivant les armes.
On voit peu de Sirènes dans les armoiries ; on en voit plus fréquemment dans les ornements extérieurs, comme cimier et supports.
Lorsque la Sirène paraît dans une cuve, on la nomme merlusine. Il y a des Sirènes qui ont une double queue, ce qu'on exprime en blasonnant.
Selon la fable, les Sirènes étaient trois filles du fleuve Acheloüs et de la muse Calliope ; on les nomma Parthénope, Leucosie et Ligée ; et selon d'autres Aglaophénie, Thelxiépie et Pisinoé, noms qui dépeignent la douceur de leur voix et le charme de leurs paroles. Ceux qui ont voulu moraliser sur cette fable des poètes, disent que les Sirènes n'étaient autre chose que des courtisanes qui demeuraient sur les bords de la mer de Sicile, et qui, par les attraits dela volupté, séduisaient les passants et leur faisaient oublier leur course : ils ajoutent même que le nom et le nombre de trois Sirènes a été inventé sur la triple volupté des sens, la musique, le vin et l'amour ; en conséquence de cette idée ils ont tiré l'étymologie de Sirène du mot grec […], qui signifie une chaîne, pour dire qu'il était comme impossible de se tirer de leurs liens, et de se détacher de leurs charmes invincibles.
de Séré des Landes, en Bretagne : de gueules, à la sirène d'argent.
de Tolosani de Sesquières, en Languedoc : d'azur, à la sirène d'argent, nageant sur une mer au naturel.
Mathieu de Xammes, en Lorraine : d'azur, à la sirène d'argent, tenant une lampe d'or antique, allumée de gueules.
d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
Essai symbolique
Une SIRÈNE symboliserait la beauté flateuse.
d'après le Manuel héraldique ou Clef de l'art du blason » ( Avertissement)
par L. Foulques-Delanos, Limoges, oct. 1816
|