COQ. Oiseau représenté de profil, la tête levée et la queue retroussée. Il désigne les combats et la victoire. Il est très courageux et aime mieux mourir que de céder à son ennemi.
Il est le symbole de la vigilance. Dans l'antiquité, on l'immolait à Esculape, dieu de la médecine. Avec les deux serpents qui s'enroulent autour d'un bâton, il est le symbole de l'art de guérir.
Sur les tombeaux des premiers chrétiens, le Coq est l'emblème de la vigilance chrétienne.
On a reproché au roi Louis-Philippe d'avoir donné le Coq pour emblème à la France de 1830. L'invention de ce type, basé sur un mauvais jeu de mots emprunté aux quolibets du cirque chez les Romains, est due à la République. Dès 1789, nous le voyons gravé sur une médaille frappée par le citoyen Palloy, avec les fers de la Bastille. C'est elle qui le fit sculpter au fronton du Louvre, dans la cour carrée, au revers de la colonnade de Perrault, qui le plaça sur ses monnaies et en coiffa sa Liberté, etc. Le Coq (gallus) ne fut jamais le symbole de la Gaule. Ni les enseignes, ni les monnaies nous le montrent au temps de la conquête romaine. (Revue de l'art chrétien, tome ii, page 135.)
L'emblème de l'ancienne Gaule était le cheval. (Voir ce mot).
En 1789, le Coq fut placé sur la hampe des drapeaux tricolores de la France, parce qu'il était l'oiseau du dieu Mars, le symbole du courage et de la vigilance. d'après le Dictionnaire archéologique et explicatif de la
science du blason
Comte Alphonse O'Kelly de Galway — Bergerac, 1901
COQ. Cet animal fier et courageux ne pouvait manquer de figurer dans les armoiries : lorsque sa crête, son bec, sa barbe et ses pattes sont d'un émail spécial, on le dit crêté, becqué, barbé, membré, mais quand ses ongles et non toute sa patte sont d'un émail particulier, il doit être dit armé.
d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason
L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899
Cockborne (de) : D'argent, à trois coqs de gueules. (Champagne, originaires d'Écosse)
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Coquebert de Montbret Barons de l'Empire : De gueules, à trois coqs hardis et chantants d'or. (Picardie)
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Lattaignant de Lédinghem (de) : D'azur, à trois coqs d'or. (Picardie)
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Vogüe (de) Marquis : D'azur, à un coq chantant d'or, barbé et crêté de gueules. Légende : Fortutudine et vigilantia. Devise : Sola vel voce leones terreo. (Languedoc)
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COQ, subst. masc., meuble
d'armoiries que l'on
rencontre
fréquemment.
On dit du Coq, armé de
ses griffes, barbé de
sa barbe, becqué de
son bec, crêté de sa crête, membré de
ses jambes, lorsqu'ils sont d'un autre émail
que son corps. On nomme aussi Coq chantant, celui
qui a le bec ouvert et semble chanter ; hardi, celui
dextrelevée.
Le Coq est représenté de profil, la tête
levée, la queue retroussée, dont les plumes
retombent en portions spirales et circulaires.
Les anciens honoraient beaucoup le Coq ;
ils le dédiaient à Apollon,
comme animal solaire ; à Mars, à cause
de son courage et de sa vigilance ; à Mercure
et à Pallas,
qui présidaient aux arts et aux sciences, pour faire
entendre qu'il fallait veiller pour les acquérir.
Les Dardaniens le portaient sur leurs enseignes, pour
montrer qu'ils ne savaient ce que c'était
que fuir dans un combat. Les Gaulois l'ont aussi
porté sur leurs drapeaux. Il est le symbole
des combats et de la victoire, parce qu'il est de
tous les oiseaux le plus intrépide, aimant mieux
mourir que de céder à son ennemi.
de Sandelin, en Artois :
de gueules, à trois coqs d'argent,
becqués, crêtés, barbés et membrés
d'or.
de Caminade, en Languedoc : écartelé,
aux 1 et 4 d'azur, au coq d'argent ;
aux 2 et 3, de gueules, au lévrier passant d'or.
d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
Essai symbolique
Un Coq :
• crêté d'or symboliserait la garde et la vigilance.
• sur une branche d'amandier ou de mûrier, symboliserait la diligence.
• d'or sur champ d'azur symboliserait l'empressement à jouir de la faveur du prince.
• échiqueté, sur une terrasse de pourpre, symboliserait la générosité après la bataille.
Des Coqs :
• symboliseraient la bravoure et la hardiesse.
• combattants symboliseraient une guerre obstinée. d'après le Manuel héraldique ou Clef de l'art du blason » ( Avertissement)
par L. Foulques-Delanos, Limoges, oct. 1816
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