SEMÉ. Pour énoncer qu'un écu, une pièce honorable, un animal ou tout autre meuble est représenté chargé de menues pièces, en nombre indéterminé, on se sert du mot semé. Les fleurs-de-lys, les coeurs, les molettes, les billettes, les besants et les étoiles sont les meubles que l'on emploie le plus fréquemment pour cet usage ; ils doivent être placés dans un ordre symétrique, et une de leur moitié disparaissant dans les bords de l'écu, ou dans ceux de la pièce Semée ; cette dernière expression est plus usitée que celle de sans nombre, qui cependant est admise en blason.
Voir les armes de du Fay d'Offémont. d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason
L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899 SEMÉ, ÉE, adject., se dit d'un écu, d'un pal, d'une fasce, d'un chevron, d'une bande, d'un chef, d'une croix, d'un sautoir, et généralement de toutes pièces chargées de meubles sans nombre, attendu qu'on ne voit qu'une partie de ceux qui sont aux extrémités ou bords de l'écu, et des pièces Semées.
Paillot, que le P. Ménestrier a suivi dans sa méthode du Blason, et quelques autres après eux, se sont servi des termes besantés, billetés, pour exprimer des écus ou pièces chargés de besants, de billettes sans nombre. Il vaut mieux dire Semé de besants, Semé de billettes.
Bougrenet de La Tocnaye (de) Confirmation de noblesse, 1669 : D'or, au lion de gueules, semé de macles du champ. (Bretagne)
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Châteaubriant (de) : De gueules, semé de fleurs-de-lys d'or. (Bretagne) |
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de Trelon de la Tour, en Bourgogne : d'azur, semé de trèfles d'or. |
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de la Rivière du Taillis, en Normandie : de sable, semé de fleurs-de-lys d'argent. |
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le Blanc de Percy, en Dauphiné : d'azur, semé de fers de lance d'or. Devise : L'honneur guide mes pas. |
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de Simiane, en Provence : d'or, semé de châteaux et de fleurs-de-lys d'azur. Devise : Sustentant lilia turres. |
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de Renouard de Servale, en Limousin : d'azur, semé de flanchis d'or. |
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de Penhoudic, en Bretagne : de sable, semé de billettes d'argent ; au lion du même, brochant. |
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de Peirenc de Moras, en Languedoc : de gueules, semé de pierres d'or ; à la bande d'argent, brochante sur le tout. |
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de Campagne de Plancy, d'Avricourt, en Artois : de gueules, semé de trèfles d'or ; à trois croisettes ancrées d'argent, brochantes. |
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de la Roche-Aymon, pair de France : de sable, semé d'étoiles d'or ; au lion du même, lampassé et armé de gueules, brochant. |
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de Sauvestre de Clisson, au pays d'Aunis : palé d'argent et de sable ; les pals d'argent semés de trèfles de sinople. |
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d'Épinay-Saint-Luc, de Lignery, au Vexin : d'argent, au chevron d'azur, semé de besants d'or. |
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le François de Billy, en Normandie : de gueules, à la croix d'argent, semée de coquilles de sable, et cantonnée de quatre lionceaux d'or. |
d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
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