OISEAU. en héraldique, on donne le nom d'Oiseau à tout volatile dont aucune forme, ni attribut, n'indique l'espèce ; tout Oiseau dont le bec, la langue, les membres ou les griffes sont d'un autre émail que celui du corps, doit être énoncé en blasonnant becqué, langué, membré ou armé de… suivant l'émail dont ces parties sont couvertes. Un Oiseau dont les ailes paraissent étendues doit être dit au vol éployé, et au vol abaissé lorsque la pointe des ailes est dirigée vers le bas de l'écu. d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason
L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899 OISEAU, subst. masc. Meuble d'armoiries. On nomme Oiseau, dans l'écu, celui dont on ne peut désigner l'espèce.
On dit d'un Oiseau, becqué, langué, membré, lorsque son bec, sa langue et ses jambes sont d'un autre émail que son corps.
Les Oiseaux faciles à reconnaître, en l'art héraldique, sont :
L'Aigle ; elle paraît ordinairement de front, le vol étendu.
Le Coq ; il se distingue par sa tête levée, sa crête, sa barbe, ses jambes, sa queue retroussée, dont les plumes retombent en portions circulaires ; il est toujours de profil.
Le Paon ; il paraît de front, fait la roue avec sa queue, et semble s'y mirer ; il a une aigrette de trois plumes sur la tête. Il paraît quelquefois de profil ; alors, sa longue queue est traînante. Cette dernière position seulement s'exprime en blasonnant.
L'Épervier ; il a un chaperon qui lui couvre les yeux, des longes et des grillets aux jambes, et paraît de profil.
Le Pélican ; on le distingue par l'ouverture qu'il se fait à la poitrine, avec le bec, pour nourrir ses petits.
Le Phénix ; on le recormaît à son bûcher qu'on nomme Immortalité.
La Bécasse ; par son long bec et en ce qu'elle paraît arrêtée sur ses jambes.
La Grue ; par son long bec et en ce qu'elle tient de la patte dextre un caillou qu'on nomme Vigilance.
Les Alérions ; petites aigles au vol abaissé, en ce qu'elles paraissent de front, n'ont ni bec, ni jambes et sont souvent en nombre dans l'écu.
Les Merlettes ; petites cannes de profil, en ce qu'elles n'ont ni bec, ni pattes.
La Colombe ; on la distingue par l'émail d'argent qui lui est propre et un rameau d'olivier qu'elle porte souvent au bec.
Le Cygne ; par son long cou et l'émail d'argent qui lui est particulier. On en voit cependant d'or, d'azur, de gueules, etc.
L'Autruche ; par ses longues jambes et sa queue touffue et retroussée dont les plumes retombent en portions circulaires.
L'Alcyon ; on le distingue par son nid au milieu des flots de la mer.
L'Hirondelle ; en ce qu'elle paraît presque toujours volante ; son émail particulier est le sable.
Flotte, en Provence : d'azur, à trois oiseaux d'or ; au lambel de gueules.
de Martin d'Auch, en Vivarais : de gueules, à trois oiseaux d'or, et une rivière d'argent en pointe.
de Vallerat de Sennecey, en Bourgogne : d'or,` à cinq oiseaux d'azur.
Paradis de Chiel, en Lyonnais : d'azur, au globe d'argent, ceintré de gueules, croisé du second émail ; au chef du même, chargé de trois oiseaux de paradis volants au naturel.
d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
Essai symbolique
Un Oiseau :
• tenant un rameau d'olivier dans son bec symboliserait la fin des malheurs.
• quelconque avec le cou de gueules symboliserait une blessure au cou.
Des Oiseaux :
• de passage symboliseraient les étrangers.
• contournés symboliseraient une réforme.
Un Autour en champ de gueules symboliserait la perspicacité unie au désir de renouveler ses conquêtes.
Une Caille symboliserait la malignité.
Un Chat-huant sur un livre à tranche de gueules symboliserait le conseil.
Un Étourneau symboliserait l'union civile.
Une Grive symboliserait le silence.
Un Milan volant symboliserait une personne qui s'est enrichie de butin à la guerre.
Un Passereau symboliserait le goût des voyages pour s'instruire.
Un Rossignol perché symboliserait le triomphe de nuit. d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
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